Les Petits Débrouillards

Fermée depuis 2000 cette « fontaine » a attiré pendant au moins 3 siècles des centaines de milliers de curieux pour admirer sa pétrification. Aujourd’hui, il n’est malheureusement plus possible de voir les figures pétrifiées, qui sont conservés au domicile privé de l’ancienne exploitante.

Les sources pétrifiantes qui arrosent le quartier Saint-Alyre ont fait jaillir au cours des siècles d’étonnants phénomènes comme le pont naturel. Mais ce qui a permis aux fontaines pétrifiantes de vivre, ce sont les animaux pétrifiés. Pour ce faire, les animaux naturalisés étaient disposés des mois à l’eau calcaire de la source. Les œuvres était livrées, le plus souvent, dans les hôtels de la région, ou à des particuliers.

Ce serait un jardinier de l’abbaye de Saint Alyre qui aurait eu le premier l’idée d’utiliser les eaux chargés en sédiments après leur passage dans le Maar de Clermont. M. Clémentel, propriétaire de l’ensemble des sources créera tout un petit artisanat d’art.

Aux environs de 1830, la propriété se partage par héritage en deux, séparant la fontaine des grottes du Pérou (peïrou, en auvergnat, signifie la pierre) de celle du Pont naturel utilisée en source thermale, car ces eaux “pétrifiantes”, venues du maar de Jaude, sortent à 18°c ! Fêterons-nous bientôt le bicentenaire de cette innovation? En 1932, les descendants de M. Clémentel vendent la fontaine des grottes du Pérou à la famille Papon (source : www.eauvergnat.fr)

Si les fontaines pétrifiantes de Saint-Alyre sont fermées à la visite, il est néanmoins possible de visiter celles de Saint-Nectaire ou de Gimeaux, près de Riom.

Comment ça marche?

Dans les profondeurs, la pression permet au dioxide de carbone (CO2) de se dissoudre plus facilement dans l’eau. L’eau chargée en CO2 devient plus acide. Cela lui permet de dissoudre plus facilement le calcaire qu’elle rencontre : CaCO₃ + CO₂ + H₂O = Ca²⁺ + 2 HCO^3-